Drummondville se questionne sur l'avenir

Après avoir approuvé lundi soir une subvention additionnelle de 100 000 $ pour aider financièrement les Légendes Fantastiques qui connaissent une deuxième saison de suite assez difficile, le conseil municipal de Drummondville se questionne sur l'avenir de l'événement.


La Ville a ainsi mandaté la firme CFM Stratégies pour réaliser une étude sur les retombées économiques de même que sur tous les autres facteurs entourant la présentation des quelque 40 spectacles des Légendes Fantastiques à chaque été.

 



«Nous avons besoin d'un éclairage additionnel pour voir comment on peut assurer la pérennité de ce produit-là, qui est un événement de création culturelle, mais qui ne profite d'aucune subvention des gouvernements d'Ottawa ou de Québec. L'étude que nous avons commandée nous donnera toutes les informations pour pouvoir prendre une décision éclairée dans notre prochain budget», a déclaré la mairesse Francine Ruest Jutras au terme de l'assemblée régulière du conseil municipal.

Au moment où la Ville de Sherbrooke s'apprête à investir dans un événement semblable, les élus drummondvillois disent savoir, chiffres confidentiels à l'appui, qu'au moins deux autres spectacles à grand déploiement, ceux de Shawinigan et Chicoutimi, ne roulent pas sur l'or.

«La mauvaise température, l'absence de subventions et la multiplication des festivals font en sorte que les Légendes Fantastiques connaissent une deuxième année consécutive en deça des revenus prévus», a pour sa part indiqué le conseiller Roberto Léveillé, membre du conseil d'administration des Légendes.

La Ville de Drummondville a consenti cette année une subvention de 175 000 $ aux Légendes avant de se trouver obligée hier soir d'ajouter une autre tranche de 100 000 $.



«Il est certain, a poursuivi la mairesse, que nous n'allons pas ouvrir les vannes. Nous ne soutiendrons pas financièrement les Légendes à n'importe quel prix. Nous comptons faire des représentations auprès des gouvernements supérieurs pour qu'ils trouvent une façon de soutenir ce genre de création qui se développe en régions. Soit en créant un programme spécifique qui éviterait de tomber entre deux chaises. Car, n'oublions pas que les gouvernements récupèrent des sous par le biais de la TVQ, de la TPS et des impôts».

De renchérir M. Léveillé, «l'organisation des légendes a fait une bonne gestion, allant même jusqu'à réduire ses dépenses de 1,8 million $ à 1,2 million $. La Ville a également fait son effort. Il faut voir maintenant si nous allons rester le seul partenaire financier. Les gouvernements, qui subventionnent plein d'autres événements, dont certains peuvent se permettre d'annoncer des représentations gratuites, sont devenus pratiquement nos principaux concurrents».

À la mi-juillet, le directeur général des Légendes, Laval Carrier, avait indiqué à La Tribune que AO, l'édition 2009, connaissait déjà une baisse de 15 %.