C'est du moins la priorité de la prochaine année qu'a identifiée, dans son deuxième rapport annuel, le Comité de vigilance du lieu d'enfouissement composé d'une vingtaine de personnes, notamment des résidents du voisinage, des élus municipaux, des agriculteurs, des représentants d'organismes socioéconomiques et des groupes environnementaux.
«Nous allons demander au MDDEP (ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs) d'exiger de Waste Management la création d'une fiducie post-fermeture propre au site de Saint-Nicéphore, comme il en existe sur d'autres sites au Québec. Ce fonds permettra d'accumuler des montants qui serviront à l'entretien du site après sa fermeture pour assurer la sécurité et diminuer les nuisances», affirme le porte-parole du comité, Jean-François Milot.
Chez Waste Management, on reconnaît que l'entreprise a une responsabilité au regard des services d'entretien et du suivi environnemental dans la période post-fermeture. «Il est déjà comptabilisé à l'interne des sommes suffisantes pour couvrir le coût des travaux liés à l'entretien et aux exigences environnementales dans les 30 années suivant la fermeture d'un site d'enfouissement», déclare le porte-parole Martin Dussault.
«C'est d'ailleurs ce qui est appliqué pour trois sites déjà fermés, ceux de Magog, Saint-Philippe-d'Argenteuil et Sainte-Gertrude», a-t-il précisé. «La fin des activités au site de Saint-Nicéphore est prévue pour la fin de 2011 et rien n'a encore été envisagé pour agrandir le site. Il faudra voir les besoins et les technologies éventuelles».
Odeurs
Le rapport annuel du Comité de surveillance met par ailleurs le doigt sur certaines inquiétudes quant à la provenance des déchets. Sur 700 000 tonnes métriques de déchets traités à Saint-Nicéphore, seulement 69 000 proviennent de la MRC de Drummond.