Moderne en ce qui a trait à ses équipements et ses infrastructures, le nouveau bâtiment, construit au coût de 5,6 millions $, promet également d'être plus fonctionnel et sécuritaire pour les 81 policiers et les neuf employés civils qui y travaillent.
Selon le directeur du poste, Mario Ouellette, la différence est marquante avec l'ancien poste de police notamment en ce qui concerne l'aménagement des différents départements. Par exemple, les cellules de détention sont maintenant situées à proximité des salles d'interrogatoires et un garage a été aménagé spécialement pour accueillir les policiers et leur suspect lors d'une arrestation.
«Dans l'autre poste, le garage était également celui où on faisait l'entretien de nos véhicules, les suspects auraient pu, à tout moment, prendre un outil pour agresser un policier. Maintenant, ils n'ont plus accès à des objets pouvant atteindre à la sécurité de nos gens», a expliqué le directeur.
La principale différence ne serait toutefois pas d'ordre physique, mais psychologique. Selon le capitaine Ouellette, pour la première fois depuis le changement de desserte, en 2001, les policiers de l'ancien service municipal de Victoriaville et ceux de l'ancienne Sûreté du Québec cohabiteront dans un poste qui leur appartient tous.
«C'est bon pour le moral des troupes. On a toujours senti une certaine tension. Les anciens de la Sûreté du Québec qui se retrouvaient dans l'ancien poste municipal ne se sentaient pas à leur place. Maintenant, ils disent tous que c'est leur poste de police», a-t-il indiqué.
Patrimoine et environnement
Si ce nouveau poste tourne la page sur certains conflits, il n'est cependant pas question d'effacer à tout jamais l'histoire policière dans les Bois-Francs et afin d'aider les gens à se remémorer, les officiers d'Arthabaska ont fait une petite place au patrimoine à l'entrée de leur nouveau poste. On y retrouve des badges, des photos et des documents relatant l'évolution du service.
«Cette place consacrée au patrimoine exprime bien notre philosophie. On ne tourne pas la page sur l'histoire laissée par nos pairs, on écrit une nouvelle page», a affirmé le capitaine Ouellette.
Par ailleurs, le nouveau bâtiment du 30 rue Labbé Nord s'inscrit dans une volonté de protection de l'environnement et de développement durable. On y a notamment aménagé un système de chauffage géothermique et on est en attente d'une certification Leed.