Crise économique: l'achat local devient incontournable

Il est grandement temps que le consommateur devienne responsable et conscient de l'importance d'acheter des produits fabriqués chez nous.


C'est l'objectif du Mouvement des consommateurs responsables, fondé par Don Marcotte, un chômeur qui a cherché une solution après avoir perdu son emploi comme poseur de moulures de luxe pour l'entreprise Bélanger.

 



«Ça n'a pas de sens ce que nous fait vivre la crise économique. On ne peut pas continuer à acheter des produits de la Chine et pensez qu'on va s'en tirer. Il faut surtout éviter de répéter l'erreur de GM et croire que l'entreprise américaine va vendre plus d'automobiles en mettant à pied des milliers de travailleurs qui deviennent chômeurs. C'est la même chose avec les produits d'ici», lance M. Marcotte, un résidant de Ste-Eulalie originaire de Danville.

Selon lui, le Mouvement des consommateurs a tout intérêt à se faire connaître afin qu'il fasse connaître ensuite aux consommateurs les produits finis qui sont fabriqués ici ainsi que les entreprises qui les fabriquent.

«C'est une question de logique, dit-il. Le produit est peut-être plus cher parce qu'il n'est pas fabriqué en Chine mais il faut voir ça comme un investissement dans nos fonds de pension, nos régimes de rentes et dans la santé financière de nos enfants. Ce n'est pas un mouvement d'achat local mais d'achat national je dirais. Le consommateur, à mon avis, est prêt à arrêter de se tirer dans le pied.»

Site internet



Un site internet est en voie de création «pour mieux prendre conscience des fermetures d'usines et d'éveiller un mouvement collectif de promotion de produits et de concepts d'ici».

M. Marcotte donne des conférences. Il propose des expositions avec divers kiosques spécialisés représentant différentes entreprises dans de multiples secteurs d'activités économiques.

«Après la crise, ça va redémarrer. J'ignore quand mais ça va redémarrer. L'important est de se préparer à redémarrer comme il faut. Pour arrêter ce désastre, ça prend un changement d'attitude dans le comportement du consommateur. Quand les gens seront tannés de porter leur vieux linge, ils vont en acheter d'autres, mais, cette fois, ils auront à vérifier l'étiquette pour s'assurer que le vêtement a été fabriqué ici», avance-t-il.

Don Marcotte a mis au point un logo qu'ils voudrait voir apposer sur les produits qui sont à la fois de première qualité et fabriqués chez nous.

Le Mouvement des consommateurs responsables compte environ 500 membres à l'heure actuelle, dont une centaine à Sherbrooke. «Il n'y a aucun frais. Il s'agit juste de croire qu'on peut influencer la masse. Car il faut que le changement de comportement soit massif, sinon tous les secteurs seront atteints. Et bientôt même la fonction publique sera touchée», croit-il.