Mercredi, au palais de justice de Victoriaville, le juge Guy Lambert a condamné l'homme maintenant âgé de 66 ans à neuf mois de prison ferme.
Assise aux premières loges à l'intérieur de la salle d'audience, la famille de l'accusé a très mal réagi au verdict qui envoyait leur proche, un homme sans histoire depuis les années 1970, derrière les barreaux d'une cellule.
«Tout le monde est sous le choc. On croyait sincèrement que ce cas se qualifiait pour une sentence à purger dans la communauté. Ce n'est vraiment pas facile», a commenté l'avocat de la défense, Guy Boisvert.
Lors des représentations sur sentence, le criminaliste avait suggéré que son client purge une peine d'un an dans la communauté. Il avait fait valoir l'absence d'antécédents judiciaires, la faible probabilité de récidive et le fait que Provencher regrettait amèrement ce qui s'était produit et qu'il s'était excusé personnellement lors d'une rencontre précédente avec la victime.
Me Boisvert considère que le juge n'a pas bien expliqué les motifs qui l'ont poussé à condamner son client à une peine d'emprisonnement et il est présentement à évaluer la possibilité d'en appeler de la décision.
« Nous sommes déçus que le juge n'ait pas tenu compte des remords que M. Provencher avait. Il s'agit d'un élément atténuant qui pourrait justifier un appel. Nous analysons présentement cette possibilité », a-t-il dit.