Mini-embâcles: plus de peur que de mal à Drummondville

La région de Drummondville n'a pas été exemptée par la formation de mini-embâcles sur la rivière Saint-François à la suite du temps doux des derniers jours et une douzaine de personnes ont dû être évacuées. La situation semblait stable lundi en fin de journée. 


Comme un film déjà vu, les mouvements de glace ont commencé à se former derrière les résidences situées sur le boulevard Allard, dans le secteur de l'aéroport, où le service des travaux publics de la Ville de Drummondville, les policiers de la Sûreté du Québec de même que des intervenants du Service d'intervention d'urgence du Centre-du-Québec (SIUCQ) ne relâchent pas leur surveillance.

C'est vers 7 heures lundi matin que Steven Watkins, directeur général adjoint à la Ville de Drummondville, a été informé de la situation périlleuse qui se dessinait.

«Le surplus d'eau sur la rivière a créé des mouvements de glace et nous avons constaté deux mini-embâcles, une dans le secteur de l'aéroport, où quatre résidences ont dû être évacuées, et une autre près du Club de voile. L'eau a monté dangereusement mais il n'y a pas eu d'inondations majeures. Nous surveillons évidemment la situation d'heure en heure et, d'après les informations que nous avons en provenance de Sherbrooke, il n'y a pas lieu de croire que ça va aller en se détériorant», a déclaré M. Watkins.

Les résidants qui avaient dû quitter leurs maisons lundi matin n'avaient toujours pas réintégré leurs domiciles en début de soirée hier. «Il faudra voir avant si l'eau s'est infiltrée dans les sous-sol. Si c'est le cas, nous sommes en mesure d'aider les gens à évacuer l'eau le plus rapidement possible avec des pompes industrielles. Les gens sont habitués et ils ont toujours un plan B pour passer la nuit chez des amis ou des membres de leurs familles. Nous avons une entente avec la Société canadienne de la Croix-Rouge qui prend en charge les sinistrés mais cela n'a pas été le cas aujourd'hui. L'important, c'est que personne n'est en danger», a-t-il indiqué.

Quant aux résidants restés sur place, l'inquiétude des premières heures avait laissé la place au soulagement. «Disons que c'est venu cogner à la porte, mais là ça semble être plus stable», a dit un résidant de la rue de l'Arpenteur. Derrière chez lui, les glaces formaient à certains endroits un amoncellement de quelques mètres de hauteur.

Si l'eau se retire comme le croit Steven Watkins, les résidants évacués pourront retrouver leurs domiciles mardi.