Le procès de Ronald Pelletier sera tenu devant juge seul

Si le temps est long pour les hommes de loi, il est interminable pour les mères des victimes, Annie et JohanneVézina.

Le procès de Ronald Pelletier n'aura finalement pas lieu devant un juge de la Cour supérieure et son jury. L'accusé a demandé, hier, à ce que son dossier soit réorienté vers un juge de la Cour du Québec. Cette décision sera officialisée le 12 novembre prochain.


Ce nouveau changement d'orientation n'a pas plu au procureur de la Couronne, Hugo Breton et au juge Benoît Moulin qui considèrent que les choses traînent en longueur. Il faut dire que les accusations de conduite avec les capacités affaiblies ayant causé la mort de Nancy Vézina et de son cousin Boby Provencher et des lésions à un passager pèsent contre Pelletier depuis le 22 mai 2007. "Nous aimerions pouvoir procéder plus rapidement. Plus le temps passe et plus les souvenirs s'effritent dans la mémoire des témoins. Ce n'est pas normal que ce soit si long, nous n'avons pas déposé de nouvelle preuve", a indiqué Me Breton à son collègue de la défense, Guy Boisvert.

Si le temps est long pour les hommes de loi, il est interminable pour les mères des victimes, Annie et Johanne Vézina. Les deux femmes suivent avec beaucoup de rigueur le processus judiciaire et n'en reviennent pas que l'individu qui a tué leurs enfants passe autant de temps en toute impunité pendant qu'elles doivent vivre leur deuil.

"Nous vivons des moments très difficiles et nous avons l'impression qu'il se moque de nous. Il ne réalise pas ce qu'il a fait. Du moins, il a l'air de s'en foutre éperdument", a indiqué Johanne Vézina.

Cette dernière confie même avoir vu Ronald Pelletier consommer de l'alcool alors qu'il se trouvait chez son ex-copine qui habite à quelques maisons de chez elle. Elle a voulu prévenir les policiers du bris de condition, mais on l'a informé que sa plainte ne serait pas retenue compte tenu de son intérêt dans l'affaire.

Toujours sans rapport dans le dossier Lizotte

Par ailleurs, le rapport de la psychiatre Marie-Frédérique Allard se fait toujours attendre dans le dossier de Michel Lizotte. Afin de s'assurer que la prochaine comparution sera la bonne, les deux partis ont convenu de remettre la cause au prochain terme des assises de la Cour supérieure, soit au 6 avril 2009.

Rappelons que Lizotte fait face à 13 chefs d'accusation dont homicide involontaire et conduite avec les capacités affaiblies ayant causé la mort de Benoît et Noëlla Cayer, sur la route 116, à Saint-Christophe-d'Arthabaska, le 4 mars 2007.