Camoplast ferme son usine de Princeville

L'usine Camoplast de Princeville ferme ses portes, entraînant l'abolition de 196 emplois.

Le vice-président directeur général du Groupe Composite de Camoplast, Luc Janelle, a rencontré ses 196 employés, mercredi, afin de leur annoncer la fermeture prochaine de l'usine de Princeville.


Le gestionnaire a indiqué qu'une décision avait été prise visant à jumeler les activités de l'usine de Princeville avec celles de Roxton Falls, d'ici le 16 janvier 2009, ce qui provoque, du même coup, l'abandon de ses installations de la rue Carignan Ouest.

Il a attribué la décision aux conditions du marché en vigueur dans le secteur de l'industrie de la motomarine.



«La crise importante du crédit aux États-Unis, l'explosion du coût du pétrole, ainsi que la mauvaise température de la dernière saison estivale font en sorte que nos clients ont diminué de façon très considérable leurs carnets de commandes pour au moins les deux prochaines années», a-t-il indiqué. «Cette situation ne nous laisse d'autre choix que de mettre un terme aux opérations à notre usine de Princeville». M. Janelle affirme que cette fermeture constitue une lourde perte pour son groupe du fait que les employés de Princeville étaient très engagés dans le bon fonctionnement des activités de l'usine depuis l'ouverture en 1992.

«C'est avec beaucoup de regrets que nous nous voyons forcés de procéder à cette fermeture. Nous sommes peinés pour les 196 employés concernés qui se verront privés de leur emploi, car ils ont donné le meilleur d'eux-mêmes», a-t-il dit.

Le vice-président a indiqué que tout sera fait pour que les employés de Princeville puissent intégrer d'autres unités de production de Camoplast en région et qu'un comité de reclassement des travailleurs sera mis en place rapidement afin de leur faciliter l'accès à un nouvel emploi.

Le maire de Princeville, Gilles Fortier, n'a pas caché sa déception à l'annonce de la fermeture de Camoplast. Il se fait d'ailleurs particulièrement pessimiste en ce qui concerne l'avenir économique dans des domaines de luxe comme la construction de véhicules de plaisance. «C'est décevant, mais il ne faut pas s'arrêter à ça, ce n'est que le début des mauvaises nouvelles et les secteurs des loisirs seront les premiers touchés par la crise», a-t-il analysé.



Le politicien affirme que sa municipalité est tout de même chanceuse de compter sur un secteur industriel fort et diversifié qui devrait être en mesure de faire face à la musique. Ce n'est d'ailleurs qu'environ 20% des 196 emplois perdus qui étaient occupés par des Princevillois.

M. Fortier s'est engagé à rencontrer les dirigeants de Camoplast cette semaine afin de faire le point sur la situation et l'avenir du bâtiment. Il évaluera ensuite s'il y a un retour possible de l'entreprise ou si les installations peuvent être offertes à d'autres. «Nous allons travailler fort afin de permettre aux travailleurs de retrouver rapidement un emploi», a conclu le maire Fortier.